Ce mardi matin, devant la préfecture, avait lieu une manifestation de parents qui protestaient contre l’obligation de porter le masque à l’école, pour les enfants à partir de six ans.
Pendant qu’une soixantaine de personne, pancartes en main, manifestaient devant la représentation de l’Etat, une délégation était reçue par le préfet délégué des îles du Nord et le vice-recteur. Après une réunion qui a duré un peu plus d’une heure, le Collectif considère qu’elle a été « très constructive », dans le sens où les arguments des uns et des autres ont été échangés et entendus. « Maintenant, on a face à nous une préfecture et un rectorat qui sont figés dans leurs positions », les autorités expliquant qu’il s’agit d’un décret gouvernemental, et qu’en métropole cela est mis en place depuis le mois d’octobre et que « plus personne ne s’en plaint ».
Ce à quoi le Collectif a répliqué ne pas être d’accord et a rappelé au préfet qu’en métropole les enfants étaient largement touchés par le port du masque, et qu’ignorer cette réalité « c’était une erreur ». Le porte-parole du Collectif a rappelé que les gens sont résilients, mais très respectueux des normes, et que les gestes barrières sont respectés.
« Tout le monde porte le masque, tout le monde accepte que le tourisme, le business soient touchés, mais on leur a rappelé avec fermeté, que s’il s’agissait de la santé de nos enfants, et que là par contre, nous n’étions pas d’accord, et que nous ne comprenions pas la décision qu’on cherchait à nous imposer », d’autant « qu’on sait aujourd’hui, que les masques sont très mal portés, qu’ils sont parfaitement inefficaces au niveau du protocole sanitaire ». En revanche, « ça rend nos enfants malades, ça les stresse, psychologiquement c’est mauvais, pour l’apprentissage c’est mauvais, et sans doute, à long termes, on saura que c’est mauvais pour la santé », argumente le Collectif.
Ce dernier souhaite que « les choses restent dans un climat d’apaisement, et qu’il n’y ait pas de montée en puissance comme en Guadeloupe. Parce qu’on sait que se serait négatif pour nos enfants, ce n’est pas ce que nous souhaitons ».
Tout en ajoutant, « laissez vivre nos enfants comme nous on l’entend. Nous sommes les responsables de leur éducation, ce n’est pas vous qui décidez pour nous ». Chacun reste, pour le moment, sur ses positions, et le Collectif, assure qu’il n’en restera pas là, « on espère quand même qu’on a planté une petite graine et qu’il y aura derrière tout ça une petite réflexion, et que ça remontera au ministère. On nous a quand même promis que la situation allait être réévaluée dans quinze jours.
La prochaine action du Collectif des parents aura lieu le vendredi 5 mars 2021, toujours de 7h00 à 9h00, devant le West Indies Mall où se trouve le rectorat, avec une rencontre prévue avec le vice-recteur Michel Sanz.
SMBN