Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, avait annoncé que 100% des passagers, qui se déplaceraient vers la France métropolitaine, seraient contrôlés pour combattre le trafic de stupéfiants. Depuis plus d’un an, ce système de contrôle est en place en Guyane, mais il a déplacé le trafic vers d’autres territoires français.
Si l’efficacité des contrôles systématiques en Guyane est positif, avec une chute de 50% du nombre de saisies depuis la mise en place de ce dispositif, une partie de ce trafic s’est déplacé vers les aéroports de la Martinique et de la Guadeloupe.
Afin de compléter la couverture des flux illicites sur l’ensemble de la zone Antilles-Guyane, et d’éviter le report de ces flux vers ou depuis Pointe-à-Pitre, le ministre de l’Intérieur a demandé au préfet de la Guadeloupe, comme au préfet de la Martinique, de procéder, chaque semaine, à un contrôle approfondi de 100% de passagers de certains vols ciblés au départ de Pointe-à-Pitre.
Les administrations de la police aux frontières (PAF) et des douanes de Guadeloupe ont donc organisé, avec le concours des compagnies aériennes et du gestionnaire de l’aéroport, la montée en puissance des contrôles depuis le 4 mars dernier.
En 2023, 51 passagers au départ de Pointe-à-Pitre ont été interpellés pour transport illicite de produits stupéfiants. Les mesures nouvellement mises en place permettront d’augmenter le nombre de saisies et les actions d’entrave, pour continuer à dissuader les réseaux internationaux de la drogue d’utiliser les plates-formes aéroportuaires françaises de l’arc caribéen pour acheminer leurs produits stupéfiants vers le continent européen.
SMBN