Ce vendredi 5 mars, dès 7h00, une nouvelle manifestation pour la liberté de choix du port du masque dans les écoles élémentaires s’est tenue. Environ 350 personnes étaient présentes à Saint-Martin et Saint-Barthélemy pour porter, dans le calme mais haut et fort, les revendications du Collectif des parents, c’est-à-dire laisser aux parents le libre choix du port du masque pour leurs enfants de 6 à 11 ans.
Faute d’avoir jusqu’ici obtenu gain de cause sur cette revendication, le Collectif a souhaité à nouveau rencontrer le vice-recteur Michel Sanz, afin de lui demander, dans une démarche constructive, d’user de ses prérogatives pour améliorer les conditions de scolarisation des enfants. Car si le rectorat n’est pas compétent pour décider des mesures issues d’un décret gouvernemental, il a en revanche le pouvoir de décider et d’agir sur les conditions de sa mise en œuvre.
Cinq représentants du Collectif ont ainsi été reçus dans les locaux du rectorat à Saint-Martin, pour un entretien, qui a duré près de deux heures. Cette rencontre a permis une discussion franche, au cours de laquelle le Collectif a obtenu du rectorat, notamment, qu’il s’assure de la nécessaire bienveillance du corps enseignant, principalement dans la mise en application du décret visant au port du masque obligatoire à l’école.
En effet, des parents ont fait remonter au Collectif, des menaces de sanction envers les enfants portant mal le masque durant la classe ou pendant la récréation. Une note aux directions d’établissement et enseignants sera transmise par le rectorat, afin de rappeler cette bienveillance à avoir vis-à-vis des enfants qui rencontrent des difficultés avec le port du masque, et surtout pas de stigmatisation, de menace ou de punition.
Le Collectif est parvenu à ce que le rectorat permette et encourage la mise en place d’aménagements du temps scolaire, pour offrir aux enfants plus de temps de respiration, avec des récréations décalées, ou encore une augmentation de la fréquence des pauses.
Les protestataires ont obtenu du vice-recteur Michel Sanz, qu’il communique plus efficacement auprès des parents qui ne souhaitent pas laisser leurs enfants à l’école, pendant la durée d’application du décret, et qu’il leur offre un accompagnement spécifique. Avec également la possibilité de réintégrer l’enfant en milieu scolaire avant la fin de l’année, si le port du masque devenait à ne plus être obligatoire en école élémentaire
Le Collectif regrette en revanche qu’aucune solution intermédiaire n’ait pu être trouvée, ne laissant d’autre choix que de faire porter le masque à son enfant ou de faire « l’instruction à la maison », avec toutes les conséquences que cela entraîne, pas de garantie de pouvoir réintégrer la même classe avant la fin d’année, pas de garantie de passage en classe supérieure l’année suivante, risque d’isolement de l’enfant, etc.
Ainsi, la demande de mise en place d’une continuité pédagogique a été rejetée par le rectorat. Cette possibilité reste par contre envisageable pour les écoles privées hors contrat et peut faire, au cas par cas, l’objet d’une discussion avec le chef d’établissement. Le vice-recteur a d’ailleurs précisé ne pouvoir agir que dans le cadre de l’école publique ou privée sous contrat.
Si le Collectif réprouve, bien sûr, la position très figée des services de l’Etat, il s’estime malgré tout satisfait de cette avancée et restera attentif à la mise en application des engagements pris ce jour, jusqu’à la levée de cette obligation.
Il est désormais établi que le mouvement du Collectif pour le libre choix du port du masque, pour les enfants de 6 à 11ans, est utile et soutenu par un nombre croissant de parents et de citoyens concernés.
Le Collectif affirme n’en être qu’au début de cette lutte pour le bien être des enfants et la mobilisation continue. De nouvelles actions seront organisées dès la semaine prochaine. Le détail des actions à venir sera transmis dans le week-end sur les réseaux sociaux et dans la presse.
SMBN