Résidant sur le territoire, Warren Azéma a souhaité adresser une lettre ouverte à la presse, mais surtout au ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu.
Lettre dans laquelle il expose les circonstances économiques et sociales que traverse Saint-Martin depuis quelques temps.
« La situation sociale et économique d’un territoire que j’aime fait qu’aujourd’hui je décide de vous partager ma pensée, tout en alertant le Ministre en charge des Outre-mer, Sébastien Lecornu.
Monsieur Sébastien Lecornu, la situation sociale liée à la fermeture de la frontière entre Saint-Martin et Sint Maarten, ainsi que l’interdiction aux élèves scolarisés partie française de faire leur rentrée, font monter, au sein de la population, de plus en plus d’hostilités vis à vis de ces restrictions.
Mr le Ministre, il me semble important d’agir. Les gendarmes postés aux frontières sont sur les dents. Ils sont les victimes d’invectives des automobilistes perdant patience, car bloqués près de 45 mn aux heures de pointe, là où en temps normal la circulation est fluide.
Mr le Ministre, pensez à l’économie de cette île qui sans réaction de votre part pour raisonner le décideur, va sombrer sans jamais pouvoir se relever.
Mr le Ministre, ce vendredi 4 septembre à 18h, un communiqué de presse a été publié par l’autorité compétente en charge de la gestion des frontières, afin de contredire le diagnostic social alarmant révélé par les médecins généralistes de l’île.
Mr le Ministre, ce communiqué remet en cause les capacités professionnelles des médecins impliqués dans la vie de l’île depuis des dizaines d’années. Ils ont montré leur professionnalisme et leur attachement à la population saint-martinoise, il y a 3 ans, en allant soigner gratuitement dans la rue, après que la pire catastrophe climatique ait touché un territoire français. Certains ont même été décorés.
Mr le Ministre, il est temps de regarder en direction de ce territoire avant qu’il ne soit trop tard.
Mr le Ministre, la population est fatiguée par 3 ans de crises à répétition.
Mr le Ministre, le plus grand malheur serait que Saint-Martin ne disparaisse à jamais par manque de touristes… Et de personnel médical…
Un citoyen saint-martinois