Membre du Parlement de Sint Maarten, la députée Sarah Wescott-Williams, leader du parti United Democrats, appelle le ministre des Affaires étrangères, Stef Blok, à négocier avec son homologue français sur la fermeture des frontières.
La députée affirme qu’il n’y a aucune garantie que la date annoncée par les autorités françaises soit maintenue, et que les frontières ne seront pas refermées pour une durée indéterminée, « accepter cela peut avoir de graves répercussions sur l’avenir de l’île ».
Sarah Wescott-Williams affirme que « le gouvernement du Royaume, par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, s’est activement engagé dans le différend frontalier d’Oyster Pond. Pas plus tard que le 31 août, le ministre des Affaires étrangères, répondant à une question des parlementaires néerlandais, a assuré à la deuxième chambre que son ministère travaille avec diligence avec les Français pour résoudre ce différend sur Saint-Martin ». Tout en poursuivant que « si nous ou nos homologues français locaux ne pouvons pas attirer l’attention de l’État français, sur ce dilemme auquel l’île est confrontée, alors il est temps que le ministre Stef Blok assume sa responsabilité dans le conflit qui, manifestement, existe ».
L’élue de Sint Maarten est d’avis que « si le ministre Blok et les députés néerlandais peuvent insister autant sur le conflit d’Oyster Pond (…) ils devraient s’inquiéter encore plus du fait que toutes les frontières entre les deux parties sont ouvertes et/ou fermées à la discrétion de l’État français (…) il est clair, à mon avis, que la fermeture des frontières par les autorités françaises a plus à voir qu’avec la pandémie de Covid-19 ».
Sarah Wescott-Williams poursuit en précisant, « il est également intéressant de noter que dans ses réponses à la deuxième chambre sur la question des frontières de Sint Maarten et Saint-Martin, le ministre Blok fait référence au Traité de Concordia, et la question se pose donc de savoir si ce traité ne s’applique pas lorsque l’une ou l’autre des parties décide unilatéralement de fermer la frontière pour une quelconque raison ? ».
La députée a demandé à la Première ministre de Sint Maarten, Silveria Jacobs, de transmettre les questions évoquées au ministre des Affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas, par l’intermédiaire du représentant du gouvernement de Sint Maarten à La Haye.
SMBN