Plusieurs dizaines de personne ont été convoquées en ce début de semaine dans le cadre d’une affaire de faux passes sanitaires. Les auditions confirment l’existence de filières frauduleuses dont les mis en causes pensaient profiter sans risque, indique la gendarmerie dans un communiqué.
Plus d’une dizaine de bénéficiaires de faux passes ont été auditionnés par les enquêteurs de Saint-Martin, renforcés par leurs homologues de l’OCLAESP (Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique) Antilles-Guyane, sous la direction du Parquet de Basse-Terre.
Surpris par une procédure qui lève le voile sur un réseau, les mis en cause ont souvent dû reconnaître les faits qui leur étaient reprochés, précise la gendarmerie. Pour quelques centaines d’euros, ces « bénéficiaires » pouvaient acheter leur faux passe sanitaire via une connaissance, ou les réseaux sociaux.
Ces enquêtes, jugées sensibles par les autorités, font l’objet d’une attention particulière des enquêteurs au niveau national, et Saint-Martin ne fait pas exception à la règle.
Le lieutenant-colonel Maxime Wintzer, commandant la gendarmerie des îles du Nord, affirme que « les procédés utilisés peuvent faire croire à l’acheteur qu’il ne court pas un grand risque, mais les outils dont nous disposons nous permettent de détecter les fraudes ». Tout en rappelant que « les acheteurs de ces faux passes oublient que cela peut être dangereux pour leur santé en faussant le diagnostic, et qu’ils encourent jusqu’à 5 ans de prison, et 75000 euros d’amende pour l’usage d’un faux administratif ».
Les fournisseurs et détenteurs de faux passes ont reçu leur convocation devant le tribunal correctionnel pour répondre de leurs actes. La gendarmerie précise que la loi prévoit une sanction moindre pour toute personne qui se signalerait volontairement en possession d’un faux passe, et peut dispenser de sanction la personne qui déciderait finalement « d’entamer le processus vaccinal » sous un délai de 30 jours.
D’autres opérations de ce type seraient déjà en cours de planification sur les territoires de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy.
SMBN