La situation sociale est toujours aussi tendue sur le territoire de Saint-Martin, et les blocages se poursuivent toujours à Quartier d’Orléans et à Sandy Ground.
Si les tentatives de dialogue se poursuivent en partie française, la police de Sint Maarten est plus directe et envoi « un avertissement très sévère à toute personne qui cherche ou entrave la libre circulation des personnes aux points de passage frontalier », avec des barrages mis en place du côté néerlandais.
Le KPSM (Korps Politie Sint Maarten) « mettra un terme à toute tentative d’entraver la libre circulation des personnes, ou à toute perturbation de l’ordre public, à l’un des postes frontaliers ». Aussi, toute personne qui sera impliquée dans ces manifestations, ou dans toute autre activité dangereuse, à l’un des points frontaliers « est prévenue de cesser et de s’abstenir car elle peut faire l’objet d’une éventuelle arrestation » qui l’exposera à des poursuites du côté néerlandais.
« La situation des barrages routiers par des inconnus du côté français est devenue plus précaire », signale la police, qui précise que « des inconnus ont tiré des coups de feu à proximité de Belvédère » le lundi 8 novembre. Un barrage a été érigé par des inconnus au poste frontière d’Oyster Pond, côté Sint Maarten, avec des roches et autres matériaux de construction, a précisé la police.
Durant la surveillance du point de passage de Belvédère à Quartier d’Orléans, la police a constaté que la situation s’est détériorée « au point que ceux qui souhaitent passer doivent vraisemblablement payer des frais de passage à la frontière ».
Une pratique de racket confirmée par la gendarmerie, « mais la gratuité peut être acquise si (c’est une) connaissance et parfois sur critère ethnique… Comme il n’y a pas vraiment de chefs, les consignes fluctuent dans la journée ».
Concernant les dispositifs mis en place, « notre action s’inscrit dans le processus préfectoral, qui souhaite d’abord utiliser la voie de la médiation, plutôt que la force », indique la gendarmerie. Quant aux actions de le KPSM au point frontalier d’Oyster Pond, la gendarmerie indique qu’elle ne peut intervenir, car elle ne peut pas passer par la partie Néerlandaise, et que le KPSM « chasse les gens sur son territoire » et que « nous nous assurons de la viabilité de la RN7 sur la majeure partie de l’île ».
SMBN