Depuis quelques jours des personnes reçoivent des e-mails concernant une convocation judiciaire, qui accuse le destinataire de proposer, partager, diffuser et échanger des supports à caractère pornographique ou pédopornographique, et d’avoir commis des atteintes sexuelles sans violence sur mineurs.
Ces courriels usurpent l’appellation de la gendarmerie de la nationale, de la police nationale, de la préfecture de police de Paris et d’Europol. Ce courrier demande au destinataire de prendre contact au plus vite avec les directeurs de la police ou de la gendarmerie nationale.
L’objectif de cette arnaque est d’amener la personne à verser une somme d’argent ou à communiquer des données personnelles, signale le ministère de l’Intérieur.
Les services du ministère de l’Intérieur font savoir qu’ils n’envoient jamais de courriel pour procéder à des auditions. Les infractions mentionnées dans cette fausse convocation ne font jamais l’objet de transaction, car leur traitement s’inscrit dans le cadre judiciaire sous contrôle d’un magistrat.
Le ministère de l’intérieur invite le destinataire de ce courriel à ne pas céder à la panique, et à ne pas répondre car cela confirmerait que l’adresse est valide et que vous lisez ce type de message, ce qui entraînerait d’autres sollicitations similaires.
Les autorités conseillent de ne jamais prendre contact avec l’expéditeur, et de ne pas payer. L’adresse e-mail a sans doute été extraite suite à la consultation d’un site e-commerce, aussi il est recommandé de changer de mot de passe.
Il ne faut cliquer sur aucun lien ou pièce jointe, car il serait possible d’être dirigé sur un site malveillant maquillé en site institutionnel, pour récupérer des informations personnelles, ou à télécharger des documents contenant des logiciels malveillants.
Il est conseillé de marquer ce genre de courriel comme étant un courrier indésirable, spam, afin que les suivants puissent être filtrés par la messagerie.
Il faut conserver des éléments de preuve en faisant des captures d’écran, notamment, l’adresse mail de l’expéditeur, note de menace, etc.
Le dépôt d’un signalement sur www.cybermalveillance.gouv.fr et à l’adresse mail fraude-bretic@interieur.gouv.fr, permettra de prendre en compte le courriel dans le cadre de l’enquête ouverte par l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC).
Si vous avez donné suite, déposez plainte immédiatement auprès des services de police ou de gendarmerie.
SMBN