Le mercredi 6 Juillet, à 04h00 du matin, le CROSS-AG (Centre régional des opérations de surveillance et de sauvetage des Antilles-Guyane) a appelé le coordinateur de la station de la SNSM (Société Nationale des Sauveteurs en Mer) de Saint Martin pour une assistance en mer.
Le CROSS-AG signale qu’un homme qui se trouve sur une petite annexe de 1,80m, dont le moteur vient de tomber en panne, est à la dérive et le vent l’emporte vers le large. Malgré ses efforts pour s’approcher de la côte à l’aide de deux petites rames en plastique, l’homme voit qu’il s’éloigne de la terre ferme.
Vers 3h35 il appelle alors la gendarmerie, qui alerte aussitôt le CROSS-AG. Ce dernier entre en contact téléphonique avec l’individu sur son annexe, et émet un message PAN PAN sur la VHF afin d’alerter les marins sur zone, qu’une personne est en difficulté. Le CROSS-AG utilise également la géolocalisation pour connaître la position exacte de l’annexe.
Aucun navire au mouillage dans la baie de Grand-Case, ni dans les environs, ne réagissant au signal de détresse, le CROSS engage alors la SNSM de Saint-Martin à 4h00 du matin.
Une équipe de 5 bénévoles se retrouve alors à la station de Marigot pour prendre le matériel, et quitte la marina Fort Louis à 4h30 à bord du semi-rigide la « Rescue Star ».
La personne sur l’annexe reste en contact avec le CROSS, tout en l’informant que plus il s’éloigne de la côte, plus l’état de la mer se dégrade. Par ailleurs, il n’a pas de matériel de sécurité à bord pour alerter les sauveteurs de sa position. Son téléphone est quasiment à court de batterie et il est physiquement épuisé, tandis que le boudin de son annexe se dégonfle à vue d’œil…
La « Rescue Star » met les gaz et arrive sur zone 15 minutes plus tard, et repère l’annexe grâce flash du téléphone que l’homme utilise pour se signaler aux sauveteurs. Après s’être mis à couple de l’annexe, les sauveteurs passent un gilet de sauvetage à l’homme, avant de le transférer sur le semi-rigide.
L’annexe en remorque, le convoi fait route vers la baie de Grand-Case et ramène, à 4h48, la personne et son embarcation à son bateau qui se trouve au mouillage.
La « Rescue Star » et son équipage sont de retour à la marina Fort Louis à 5h37. Des sauveteurs qui vont pouvoir entamer leur journée de travail officielle, après avoir sauvé une vie, tout en estimant que si la personne n’avait pas eu son téléphone, elle serait partie au large sans avoir pu prévenir quelqu’un…
La SNSM rappelle qu’il est indispensable d’avoir un minimum de matériel de secours dans son annexe ; fusées, feux à main, sifflet, flash-light, etc, afin de pouvoir alerter les gens aux alentours en cas d’avarie.
Elle tient aussi à rappeler à tous les usagers de la mer, que lorsqu’il y a une urgence en mer, plutôt que d’appeler la gendarmerie, et afin d’accélérer le processus et activer directement les intervenants nécessaires, il faut appeler directement le CROSS-AG au numéro d’urgence, le 196 depuis un téléphone fixe ou le portable d’un opérateur français, ou au (+596) 596 70 92 92 depuis un numéro étranger, ou par VHF ch. 16.
SMBN