Le bilan des accidents, des blessés, des hospitalisations est vraiment mauvais, selon le lieutenant-colonel Hugues Loyez, commandant la gendarmerie des îles du Nord. Aussi, il y a une volonté de l’autorité préfectorale de montrer que les forces seront plus présentes sur la route, mais aussi plus sévères.
Le lieutenant-colonel Loyez explique que cela se fera « intelligemment », c’est-à-dire qu’en parallèle « de notre sévérité sur un contrôle, on a aussi des opérations importantes, en termes de prévention, notamment auprès des écoles au profit des jeunes, pour ne pas passer pour une gendarmerie qui ne fait que punir ».
« Malheureusement, si on ne donne pas, actuellement, un tour de vis sérieux sur la sécurité routière, c’est la santé de la population de Saint-Martin qui va en pâtir », poursuit le patron des gendarmes des îles du Nord, « comme je le dis souvent, Saint-Martin doit rester une Friendly Island sur laquelle on reste vivant le plus longtemps possible ».
Les contrôles vont être accentués, et si pour l’instant il y a plus de 30 % de contrôles que l’an dernier, la façon des les faires va évoluer. « Au lieu de rester une heure au même endroit, on va énormément bouger et on va insister sur les endroits et sur les créneaux horaires où il y a le plus d’accidents », prévient le lieutenant-colonel Loyez.
La communication de la part de la gendarmerie va également évoluer, « de temps en temps, par exemple la veille pour le lendemain, nous diront que nous seront à tel endroit et à telle heure pour contrôler. Si on prévient les gens, on fait de pédagogie et on leur explique notre travail (…) On ne peut pas se contenter de travailler de la même manière quand on voit l’augmentation du nombre d’accidents ».
Pour mieux communiquer, la gendarmerie de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy va bientôt ouvrir une page Facebook et Instagram, « grâce à ces réseaux sociaux, l’on préviendra les gens de ces contrôles », précise le lieutenant-colonel Loyez. « Le but est de prévenir la population, de faire de la prévention, de la pédagogie, et aussi de faire en sorte que si un individu qui veut fortement s’alcooliser ou consommer des stupéfiants, et s’il a prévu de réaliser un trajet le lendemain, il saura qu’il y aura les gendarmes sur la route. Il fera attention ce jour-là, et on lui aura peut-être sauvé la vie sans le savoir ».
SMBN