Le territoire de Saint-Martin est l’objet, selon la gendarmerie des îles du Nord, d’un phénomène sériel depuis plus d’une dizaine d’années. Les vols de véhicules, 2 roues, voitures et camionnettes, représentent tous les ans entre 500 et 800 faits.
Une donnée considérable pour un territoire comme Saint-Martin, selon la gendarmerie qui considère que ces vols ont une forte incidence sur le coût des assurances, voire le refus, pour certaines compagnies, d’assurer les personnes qui ont été victimes de vol à de trop nombreuses reprises.
Ces personnes, faute de moyen de transport, continuent d’utiliser leur véhicule, assure le lieutenant-colonel Maxime Wintzer, commandant la gendarmerie des îles du Nord, mais se trouvent en infraction aux yeux des forces de l’ordre, et s’exposent à de graves conséquences financières en cas d’accident. Ce qui peut les précariser encore un peu plus. Aussi il dans l’intérêt de tous d’endiguer ce phénomène, estime le patron des gendarmes.
Selon ce dernier, pour lutter contre ce fléau il existe plusieurs solutions qui, prises une à une, ont une action limitée, mais qui, conjuguées, permettent d’avoir un impact fort. Ainsi, tout d’abord la prévention permet de prévenir le vol de son véhicule, en l’équipant notamment d’une canne antivol, d’une alarme, ou encore de relever la plaque d’immatriculation, la couleur et le modèle d’un véhicule suspect pour le communiquer ensuite à la gendarmerie, en composant le 17, ou en se connectant sur le site de la brigade numérique https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/Brigade-numerique.
Moyens de préventions pour éviter les vols
La mise en place d’un système de vidéosurveillance pour une place de parking privé à proximité du logement, le stationnement sur un espace éclairé peuvent être des solutions. Certains propriétaires ont même fait preuve d’imagination, en faisant souder des pattes empêchant l’arrachage du calculateur, ou en démontant la poignée de déverrouillage du capot pour éviter les vols de batterie, indique la gendarmerie.
Pour les scooters, les mêmes recommandations sont applicables et, dans la mesure du possible, il faut installer un anneau suffisamment résistant pour pouvoir y attacher le deux roues avec une chaîne assez résistante. Lorsque le propriétaire s’équipe d’un moyen de prévention, il vaut mieux mettre 50 euros de plus, plutôt que d’acheter un produit inadapté qui sera vite détruit par les voleurs, assure le lieutenant-colonel Wintzer.
Ce dernier précise que la répression est l’apanage de la gendarmerie et de la justice. Des dispositifs spécifiques sont régulièrement mis en place et amènent à des interpellations en flagrant délits.
Pour optimiser l’action des forces de l’ordre, vous pouvez équiper votre véhicule d’un petit tracker. Ces systèmes sont très efficaces, surtout quand ils sont reliés à votre smartphone, par l’envoi d’une alarme.
De plus, la gendarmerie traque les véhicules recelés, c’est-à-dire un véhicule volé, puis qui est réintroduit dans le circuit après avoir été « maquillé », soit par la modification du numéro de série, ou s’il a été repeint.
En cas de vol, prévenir la gendarmerie…
Le propriétaire d’un véhicule recelé risque jusqu’à cinq ans de prison, mais aussi la saisie du véhicule. Pour éviter ce genre de désagrément, il existe des gestes simples, signale la gendarmerie. Il faut se méfier d’une offre trop alléchante lors de l’achat. Ainsi, un véhicule 30% en dessous du prix du marché, est un véhicule qui peut provenir d’un vol, ou bien faire l’objet de malfaçons.
Il faut également se méfier des vendeurs qui demandent des paiements uniquement en espèce, ce qui leur permet de ne pas être identifiés par les forces de l’ordre et de les retrouver. L’acheteur doit toujours exiger d’avoir une copie de la pièce d’identité du vendeur, et réclamer qu’elle corresponde bien à l’original de la pièce d’identité. Si le vendeur refuse, l’acheteur est probablement en train de se faire arnaquer, car la copie de la pièce d’identité pourra être demandée par les services d’enquête lors d’un contrôle.
Par ailleurs, il est nécessaire de vérifier que le nom qui figure sur la pièce d’identité est le même que sur la carte grise ou l’inspection card, et surtout ne pas acheter un véhicule qui n’est pas immatriculé. La vérification du numéro de série, s’il n’est pas net, ou s’il donne l’impression d’avoir été limé, peut indiquer que le vendeur essaie de vendre un véhicule volé.
Pour les personnes qui ont été victime d’un vol, ou d’une tentative de vol, elles doivent prévenir immédiatement les services de gendarmerie, et surtout de ne toucher à rien, précise le lieutenant-colonel Wintzer, la conservation des traces et des indices est importante pour optimiser les résultats de l’enquête. Suivant l’actualité et le nombre d’interventions, la gendarmerie se portera au plus vite chez la victime.
Les forces de l’ordre et les pouvoir publics collaborent pour trouver d’autres moyens de lutter contre ces vols, et permettre aux usagers de rouler en toute quiétude dans son véhicule.
SMBN