Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour « prise illégale d’intérêts » de la part du Parquet national financier (PNF), confirmant ainsi des informations révélées par Le Canard enchaîné et Libération.
Cette enquête préliminaire a été ouverte au mois de mars 2019, des chefs de « prise illégale d’intérêts » ainsi que pour « omission de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ». L’enquête vise le ministre pour des faits qui se sont produits alors qu’il exerçait la fonction de Président du Conseil départemental de l’Eure. L’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCOFF) est en charge de l’enquête.
C’est à la suite d’un courrier, envoyé en janvier 2019, d’un « banquier des collectivités locales reconverti dans l’énergie », destiné à la cheffe du PNF que l’enquête a débutée, selon le quotidien Libération.
La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a reçu la déclaration de Sébastien Lecornu précisant, qu’entre juillet 2016 et juin 2017, il avait reçu un montant de 7 874 euros bruts « de jetons de présence » en tant qu’administrateur de la SPAN (Société des autoroutes Paris Normandie).
Hors, à ce moment-là, Sébastien Lecornu, Président du département de l’Eure, a « à ce titre, approuvé plusieurs délibérations » de la collectivité ayant trait à la SAPN, au moins quatre, selon Le Canard enchainé, et cinq selon Libération.
Le cabinet du ministre précise que Sébastien Lecornu a « tout simplement poursuivi une pratique historique » du Conseil départemental de l’Eure, depuis la concession des autoroutes au privé en 2005. « Historiquement, les Présidents des Conseils départementaux ont toujours été au Conseil d’administration », a affirmé la SAPN à Libération.
Affaire à suivre…
SMBN (Sources Le Canard enchaîné & Libération)