L’action menée par les deux organisations guadeloupéennes concerne une plainte pour « blessures et homicides par imprudence, non-assistance à personne en péril, violation de l’article L 131-1 du code de la santé ».
C’est ce qu’a annoncé le site Guadeloupe la 1ère, qui précise que cette plainte est soutenue par quatre avocats. Une plainte qui serait appuyée par des témoignages de personnels de santé, notamment par des soignants venus en renfort depuis la France métropolitaine.
L’UGTG et le LKP accusent les autorités sanitaires de connaître, depuis mai 2020, l’état des installations hospitalières, mais aussi l’absence de matériels de protection et de médicaments. Ce qui aurait entraîné, avec l’arrivée du variant Delta et la venue de visiteurs au mois d’août 2021, l’aggravation de la situation qui a provoqué plus de 700 morts depuis le mois de mars, dont près de 300 pour le seul mois d’août 2021.
Les deux entités font état de témoignages de personnels de santé, venus en renfort de métropole, qui ont décrit une situation difficile sur le plan matériel, comme le professeur Louis Bernard du CHU de Toulouse, ou la professeure Patricia Ame du CHU de Rennes, qui se disait désabusée par l’organisation de l’hôpital. Des témoignages, également, de familles qui, à travers les réseaux sociaux, dénonçaient des situations graves dans la prise en charge de leurs proches.
Pour l’UGTG et le LKP, les autorités de santé ont agit en connaissance de cause, et que les faits exposés relèvent d’indices graves et concordants. Les quatre avocats des deux organisations souhaitent l’ouverture d’une information judiciaire et la nomination d’un juge d’instruction pour faire toute la lumière, dans cette affaire, sur la responsabilité des uns et des autres.
SMBN (Source Guadeloupe la 1ère)