Le Parlement de Sint Maarten a déposé une plainte auprès de l’ONU contre les Pays-Bas car, selon les parlementaires, le Royaume agirait de manière « néocoloniale » et « raciste », en fournissant une aide contre le coronavirus, mais en y associant des conditions.
Selon le média néerlandais EenVandaag, pour s’assurer que l’argent versé dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 soit utilisé à bon escient, les Pays-Bas souhaitent créer un nouvel organe de contrôle, et si Sint Maarten ne s’améliore pas correctement, le financement sera suspendu. Pour Xavier Blackman, conseiller de la députée de Sint Maarten, Grisha Heyliger-Marten, et initiateur de l’acte d’accusation, « il est clair que la discrimination est un problème aux Pays-Bas ».
Pour Blackman, les Pays-Bas doivent s’assurer que l’aide d’urgence aux autres pays du Royaume ne soit pas affectée. Par ailleurs, dans l’acte d’accusation d’autres dispositions ont été prises dans le domaine des soins, de l’éducation et du soutien contre le coronavirus.
Quant à savoir si le dépôt de plainte est un moyen de devenir complètement indépendant, le conseiller Blackman répond au média EenVandaag qu’il y a différentes formes d’indépendance, et affirme « nous voulons rester associés aux Pays-Bas, mais sans ingérence extérieure de l’administration (…) Avec un organe de contrôle, c’est un retour à la souveraineté ».
Pour l’instant, la question demeure de savoir comment se terminera se dépôt de plainte, et pour le Conseiller Xavier Blackman, l’aide fournie par les Pays-Bas n’est pas totale, « vous ne pouvez pas terminer une maison à moitié et ensuite donner les clés (…) Les installations doivent être complètes et terminées. Si vous introduisez cet organe de contrôle, le processus de décolonisation n’est pas terminé. Et Sint Maarten vit toujours dans une maison à moitié terminée ».
SMBN (Source EenVandaag)