La Collectivité de Saint-Martin et la préfecture des îles du Nord ont décidé la levée de l’interdiction de baignade et la reprise des activités nautiques à partir du samedi 19 décembre 2020, et ce sur l’ensemble du territoire de Saint-Martin.
Suite à l’accident de baignade qui a eu lieu le 10 décembre dernier à la Baie Orientale, et qui a impliqué un requin, des mesures ont été rapidement appliquées. En effet, les autorités ont interdit la pêche appâtée et le nourrissage des poissons, le contrôle des conditions du rejet des eaux usées des restaurants, ainsi que le retrait des objets flottants, de types bouées qui pouvaient faire office de DCP (Dispositif de Concentration de Poissons). Du fait de ces dispositions, la préfecture et la Collectivité ont décidé la reprise des activités nautiques.
Pour assurer un niveau de sécurité renforcé, plusieurs actions seront mises en place dès le samedi 19 décembre, avec notamment le survol des bordures côtières du territoire, par le biais de drones, de 11h00 à 12h00 et de 14h00 à 15h00, pour une durée de 15 jours. Il y aura également une surveillance qui sera exercée par des patrouilles nautiques de la gendarmerie, de la Réserve Naturelle et du SDIS, pendant 15 jours, ainsi que la diffusion de recommandations aux usagers de la mer.
Par ailleurs, les eaux territoriales des Antilles françaises feront également l’objet de l’attention particulière des scientifiques français, grâce à la mise en place d’un programme en collaboration avec l’ensemble des acteurs du milieu dans la Caraïbe.
Ce programme a vocation de permettre l’amélioration des connaissances de chacun, sur le comportement des squales dans les eaux locales grâce aux études menées, et pourra servir à renseigner une base de données partagées.
L’action de ce groupe scientifique se mettra rapidement en place à travers la création d’un réseau d’observateurs sensibilisés, comme les pêcheurs professionnels, les gens de mer, les professionnels des activités nautiques, pour la transmission d’observations de requins vers la Réserve Naturelle, et le groupe d’experts scientifiques. Mais aussi la mise en œuvre d’un protocole pour pratiquer une pêche non létale des requins tigres, avec l’identification des requins, le prélèvement et le marquage. Cette procédure sera pilotée par le groupe scientifique avec les acteurs locaux.
D’autre par, afin de garantir un niveau de sécurité renforcée, la préfecture et la Collectivité rappellent que l’implication et la vigilance de chaque citoyen demeure indispensable.
SMBN