Au mois de juillet 2016, le meurtre à Saint-Martin de la jeune touriste Belge Wendy Montulet, avait défrayé la chronique. Quelques jours plus tard, alors que son assassin présumé, Mathieu Carty, était incarcéré en Guadeloupe, il avait été sauvagement battu a mort par ses codétenus. Ses derniers sont jugés à partir de ce lundi 19 avril 2021.
Le procès qui avait débuté le lundi 7 décembre 2020, avait du être annulé au bout d’une semaine, l’un des deux assesseurs de la cour venait de perdre son mari et ne pouvait plus assister aux débats.
Un peu plus de quatre mois après, les sept accusés se retrouvent devant les Assises de Basse-Terre, afin d’être jugés pour actes de torture et de barbarie, ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Le procès, qui devrait durer deux semaines, tentera de faire la lumière sur ce dossier qui mettra en évidence le, ou les, meurtrier(s) présumé(s), mais aussi le fonctionnement et les conditions de vie à l’intérieur du centre pénitentiaire, ainsi que la surveillance et le choix d’orientation des détenus.
En effet, Mathieu Carty avait été changé de cellule et placé dans une autre où se trouvaient des détenus originaires de Saint-Martin. De fait, sur les sept accusés, quatre sont originaires de Saint-Martin, un de Sint Maarten, un de Curaçao et un de la Dominique.
Dans la nuit du 14 au 15 juillet 2016, Mathieu Carty, qui avait été placé en détention pour viol et meurtre, a fait l’objet de coups et de tortures d’une incroyable atrocité qui avaient entraîné sa mort. Des images et des vidéos des actes de violence, filmés par les détenus, avaient été diffusées sur les réseaux sociaux.
Wendy Montulet avait été violée avant d’être tuée
Le samedi 9 juillet 2016 à 9h30, comme à son habitude depuis son arrivée à l’hôtel Le Flamboyant, Wendy Montulet âgée de 21 ans, était partie faire son footing en direction des Terres Basses. Le dimanche 10 juillet, son corps était retrouvé et la piste criminelle était privilégiée par les enquêteurs, qui ont rapidement interpellé le suspect.
Une autopsie avait été ordonnée afin de déterminer les causes exactes de sa mort. Samuel Finielz, qui était le procureur du tribunal de grande instance de Basse-Terre avait participé à une visioconférence de presse, durant laquelle il avait fourni quelques éléments concernant l’enquête.
Le résultat du procès des sept accusés présumés devrait être connu dans deux semaines.
SMBN