Face à une crise épidémique qui pèse lourdement sur les populations les plus précaires, les associations de lutte contre la pauvreté jouent un rôle incontournable pour subvenir aux besoins de millions de foyers en difficulté.
Aussi, afin de soutenir l’activité de ces associations et leur permettre de toujours mieux répondre aux urgences sociales, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, avait annoncé un plan de soutien exceptionnel de 100 millions d’euros, s’inscrivant dans le plan de relance national « France Relance ».
Ce plan de soutien a pris la forme d’un appel à projet ouvert en novembre 2020, qui a réuni plus de 2600 candidatures. 33 projets nationaux et 576 projets régionaux ont été sélectionnés.
L’association Numérique Innovation Sociale (ANIS) Saint-Martin, Sem Ta Route, la Croix-Rouge Française et l’association Contre l’Exclusion et la Délinquance (ACED) font partie des quatre projets retenus à Saint-Martin.
L’association ANIS considère que l’inégalité des usages numériques parmi les jeunes est constatée par les professionnels de la Jeunesse. Une proportion importante de jeunes ne maitrise pas l’usage de base, comme l’envoi d’un CV par mail, le traitement d’une télé-candidature, etc, et n’utilise pas les réseaux sociaux pour la recherche d’emploi. Pour mener à bien son projet l’association a reçu une subvention de 27 000 euros.
Sem Ta Route veut implanter une crèche, baptisée Baby’Dou, à Quartier d’Orléans. Ce projet de création d’une deuxième crèche Baby’Dou, à Quartier d’Orléans s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’association Sem Ta Route, dont l’objet vise notamment la mise en œuvre de projets d’innovation sociale et éducative en faveur de la petite enfance par le portage, l’animation et la gestion d’établissements d’accueil du jeune enfant. Une aide de 23 400 euros lui a été attribuée.
L’équipe mobile d’intervention sociale (EMIS) de l’antenne de la Croix-Rouge de Saint-Martin, a été créée en février 2016, et tend à aider des personnes en situation de grande précarité sociale et économique, en allant vers elles à l’aide d’un véhicule aménagé pour les maraudes sociales.
Forcé de constater une augmentation de la paupérisation sociale et des difficultés d’accès aux soins pour les plus précaires, l’EMIS cherche à renforcer ses missions en proposant un accompagnement à la fois social et de santé, principalement des soins mineurs, une évaluation en santé mentale, l’orientation et l’accompagnement vers les professionnels de santé du territoire. Il s’agit de faire évoluer l’EMIS en une EMIS-S (Equipe mobile d’intervention sociale et de soins). Un soutien de 100 000 euros lui a été fourni.
L’ACED (Association de lutte contre la délinquance) a proposé un projet qui a pour mission d’assurer un échange intergénérationnel entre les jeunes en exclusion et les personnes âgées ou à mobilité réduite.
Cette rencontre se fait à travers un service rendu incluant le nettoyage et l’embellissement du cadre de vie, et la mise à disposition de produits sains et de qualités, comme des boutures de fruits et légumes. Un montant de 40 000 euros a été accordé à l’ACED.
SMBN