Depuis un peu plus d’un mois et du fait des travaux de rénovation de l’usine de production d’eau potable de Galisbay, l’EEASM (Etablissement de l’eau et de l’assainissement de Saint-Martin) et la SAUR sont dans l’obligation de procéder à des tours d’eau sur le territoire de la Collectivité de Saint-Martin.
Ces tours d’eau dureront le temps des travaux et leur fréquence dépendra directement et de l’avancée de ceux-ci, et du civisme de la population en matière de consommation d’eau potable.
Au fil des semaines, depuis le début des travaux et malgré de nombreux messages de sensibilisation, les stocks d’eau apparaissent trop sollicités pour maintenir un niveau qui permette au service public d’eau potable de fonctionner en « sécurité ».
La fréquence des tours d’eau a donc été augmentée. Face à cette situation, la Collectivité, a pris un arrêté, visé par la Préfecture, avec pour objectif d’encadrer sur la période l’usage de la ressource en eau potable. L’arrosage des jardins, la vidange et le remplissage des piscines ainsi que le lavage des véhicules et bateaux de plaisance, hors sphère professionnelle, sont donc interdits temporairement.
Pourquoi une fréquence importante des tours d’eau à la Baie Orientale ?
L’EEASM et son délégataire la SAUR perçoivent parfaitement le mécontentement des résidents de la Baie Orientale, secteur subissant les coupures les plus fréquentes. Pour autant, le rendement de ce réseau privé ne dépasse pas les 25%, signifiant par là que 75% de l’eau potable acheminée disparaît du fait de fuites très nombreuses. Le volume d’eau quotidien perdu sur ce réseau privé est estimé à 350 000 litres/jour, soit 350 m3/jour.
Les travaux engagés sur l’usine d’eau potable nécessitent, actuellement, une économie globale d’environ 500 000 litres/jour, soit 500 m3/jour. La Baie Orientale, rien qu’en perte d’eau, représente 70% de l’économie recherchée. Il appartient à l’Association Syndicale Libre (ASL) de la Baie Orientale de procéder à l’entretien courant et aux travaux de réhabilitation du réseau privé, confirmé par jugement, dans les meilleurs délais.
Le service public d’eau potable ne saurait être mis en péril globalement sur le territoire de la Collectivité de Saint-Martin du fait d’une mauvaise gestion d’espaces privés.
Pour autant, conscients de la gêne occasionnée aux résidents, l’EEASM et son délégataire la SAUR œuvrent à ce que des solutions temporaires puissent être trouvées dans les meilleurs délais, solutions qui n’exonèrent pas pour autant les ASL de leur obligation de gestion des réseaux d’eau privés.