Alors qu’une équipe de la SNSM effectuait un entraînement sur le semi-rigide Rescue Star, le samedi 23 janvier, une alerte AIS (Système d’identification automatique) de déclenchement de balise est apparu sur l’écran à 14h50.
Le patron de l’embarcation de la SNSM signale les faits au CROSS-AG qui confirme, à 16h05, l’alerte et les caractéristiques de la balise de détresse, alors que les équipiers de la Rescue Star finissaient leur entraînement.
La position indiquée par la balise est celle d’un catamaran qui assure ne pas avoir déclenché la balise de détresse. A 16h24, l’équipage de la SNSM constate que la balise s’est déplacée, et décide de se diriger vers un autre catamaran. Les personnes embarquées affirment également ne pas avoir déclenché de balise.
La Rescue Star repart, mais plusieurs équipiers ont constaté la présence d’une personne qui se trouvait sur le premier catamaran visité. La SNSM revient à proximité du dernier catamaran et demande à vérifier l’annexe. Dans un sac étanche qui se trouve à bord, l’équipage de la SNSM aperçoit la balise de détresse dont le bouton est en position « ON ».
La SNSM demande aux plaisanciers de bien vouloir vérifier où est rangée leur balise de détresse, et de s’assurer qu’elle ne risque pas de se déclencher malencontreusement sous l’effet d’un choc ou de toute autre cause.
« Car cela risquerait de leur coûter très cher », précise la SNSM, puisque conformément à l’article 322-14 du Code Pénal, le fait de provoquer inutilement le déploiement de moyens de secours humains et matériels, peut valoir à son auteur jusqu’à 30 000 euros d’amende et deux ans emprisonnement.
Dans le cas présent, les équipiers de la SNSM étaient déjà sur zone pour un entrainement, et cette recherche de balise de détresse n’a finalement été qu’un exercice supplémentaire imprévu mais, pour une fois, couronné de succès. En effet, dans 98 % des cas, les missions de recherche de balise de détresse sont infructueuses et les équipiers bénévoles sont mobilisés en vain par le CROSS des Antilles-Guyane.
SMBN