Originaire de Guadeloupe, l’ancien Président du Conseil représentatif des Français d’Outre-mer (CREFOM) et actuel vice-président du Conseil régional d’Île de France, Patrick Karam, était ce week-end en Guadeloupe et en Martinique pour offrir 26 lits équipés en réanimation.
Chacune des deux collectivités a reçu 13 lits entièrement équipés, d’un montant de 600 000 euros, offerts par le Conseil régional Île de France, présidé par Valérie Pécresse. A l’occasion de son déplacement, Patrick Karam a accordé plusieurs interviews dans lesquelles il ne mâche pas ses mots à l’encontre du Préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte, et la directrice de l’ARS, Valérie Denux.
Dans l’entretien qu’il a accordé, notamment, à la chaîne Outremer News (https://www.youtube.com/watch?v=DJg5cz_or5k, minute 17), il assure avoir entendu dire que « le Préfet et la Directrice de l’ARS avaient vu d’un mauvais œil notre initiative, celle de Valérie Pécresse et de Ary Chalus, de mettre 13 lits en réa (…) Mais de quoi se mêle l’Etat ? L’Etat veut savoir ce qu’on fait ou pas ? Ils pensent qu’ils vont prendre ce qu’on a donné au CHU ? Ils sont en train de construire une aile au CHU pour installer notre matériel et avoir 13 nouveaux lits en réanimation. Ils pensent qu’ils ont le droit de prendre notre matériel et de le mettre où ils veulent ? Mais de quoi ils se mêlent ? On n’est pas dans un Etat colonial ! ».
Passablement remonté, Patrick Karam met en garde les deux fonctionnaires d’Etat, « je le dis au Préfet, je le dis à la Directrice de l’ARS, faites très attention à ce que vous faites. Déjà, exerçait vos responsabilités. Ne prenez pas les Guadeloupéens pour des enfants ».
L’élu de la collectivité francilienne assure que la région Île de France et la Guadeloupe ont une revendication commune, « la Santé doit devenir une compétence régionale. Pas question de la laisser à des fonctionnaires qui ne jugent qu’avec leur petit esprit de fonctionnaire. Je ne suis pas du tout satisfait de la gestion par l’Etat, de la gestion par le préfet, et surtout la gestion par la directrice de l’ARS, du Covid (…) Ca me choque, ce sont des autorités de l’Etat… ».
Il lui semble que ces personnes ont été « des incapables dans cette mission-là », et que cette compétence sur la santé doit être « transférée aux élus et aux collectivités locales, parce qu’eux sont au contact avec les réalités quotidiennes ».
SMBN