Une opération conjointe des services de police de l’environnement de l’Office français de la biodiversité (OFB) et de la douane judiciaire a permis de démanteler un réseau de trafiquants de reptiles, en Martinique et en Guadeloupe.
Ce ne sont pas moins de 17 personnes qui ont été interpellées, et 283 spécimens saisis, à l’issue d’une enquête qui a duré 18 mois. La police de l’environnement de l’OFB participe, entre autre, à la protection de la faune sauvage et à la lutte contre les trafics d’espèces, un travail qui permet de limiter la propagation d’espèces exotiques envahissantes en milieu naturel.
Les services départementaux de la Guadeloupe et de la Martinique ont collaboré, en co-saisine, avec le service d’enquêtes judiciaires des finances, pendant plusieurs mois pour démanteler un trafic de reptiles. Ont également participé à cette enquête des officiers de douane judiciaire, des inspecteurs de l’environnement, le service interministériel d’assistance technique de la police nationale et la section aérienne de la gendarmerie de Martinique.
Un an et demi d’investigations pour mettre à jour un réseau de trafiquants dont l’activité générait d’importants revenus, et qui couvrait l’élevage, le transport, la commercialisation ou encore la falsification de documents. Un trafic lucratif puisque les reptiles saisis ont été estimés à plus de 125 000 euros.
La magistrate de Fort-de-France, en charge de cette opération de lutte contre le trafic de reptiles, a ordonné la saisie de tous les spécimens vivants, qui comprenaient notamment des pythons, des boas, des lézards, des geckos…
Les forces de l’ordre ont effectué 23 perquisitions et réalisé 21 auditions avec 7 gardes-à-vue, tandis que 283 spécimens, de 27 variétés différentes, dont 89 % d’individus rampants, ont été saisis.
Les trafiquants, dont certains avaient déjà été condamnés pour les mêmes faits, risquent jusqu’à trois ans de prison et 150 000 euros d’amende.
SMBN