Membre de l’équipe de France de Beach Tennis, dans la catégorie U18, la saint-martinoise Amélie Thiant revient du Championnat du Monde qui s’est déroulé à Sao Paulo, au Brésil, auréolée d’une médaille de Bronze. De retour sur son « caillou », le Saint-Martin Breaking News s’est entretenu avec Amélie dans les installations du club Friendly Caribbean Beach Tennis, à Colombier.
Médaille de Bronze au Championnat du Monde de Beach Tennis en U18, c’est une belle performance. Quelle a été ta réaction lorsque tu as eu ta médaille ?
Toute l’équipe était vraiment ravie, hyper contente. On ne s’y attendait pas du tout. Nous sommes arrivées dans cette compétition sans attentes, sans objectifs, avec une super équipe pour essayer de profiter au maximum et de performer sur le terrain. D’autant que c’était une équipe toute neuve et assez jeune, puisque beaucoup de joueuses sont âgées de 16-17 ans.
Quand on a fait ce résultat, c’était incroyable parce qu’on a battu des équipes qui étaient formées depuis longtemps et qui avaient 18 ans. On a battu le Venezuela pour la troisième place, alors que c’était une des équipes favorites.
Ça change quelque chose dans ton esprit, dans la façon de voir ce sport ?
Non, ça ne change rien parce que j’ai toujours aimé ce sport. Mais faire un résultat international c’est trop bien. Ça montre que les efforts payent… Mais j’ai toujours cette perspective du beach en mode plaisir, passion, et on verra bien ce que ça donne.
Tu penses continuer et devenir professionnelle ?
Oui, j’ai pour objectif de continuer le beach à un haut niveau. Je suis rentré sur un programme à l’EDEC (Engagement de Développement de l’Emploi et des Compétences), en école de commerce, où je suis les cours en 100% distanciel pour les sportifs de haut niveau. Ce qui me permet d’être 100% autonome dans mon emploi du temps. Donc je peux être où je veux quand je veux, ce qui me permet de m’entraîner comme je le souhaite. Je fais ça pour me consacrer à fond dans mon projet beach, m’entraîner tout le temps, faire des tournois… Je veux devenir numéro un mondial ! (Rires)
Comment tu es venue au beach tennis ?
J’ai commencé le beach tennis à Saint-Martin, parce que mon père allait joueur, après le travail, à la Baie Orientale et il m’emmenait. J’ai tapé la raquette vers 6-7 ans et j’ai tout de suite aimé. J’ai continué à jouer et il y a 3-4 ans j’ai commencé à faire quelques compétitions à Saint-Martin, puis en Guadeloupe et en Martinique.
Après, suite à mon déménagement en métropole pour mon Bac, j’ai fait des tournois en France et puis à l’international. C’est là que ça a commencé et que j’ai compris que j’avais envie de faire ça tout le temps.
La vie est belle, parce que je me dis que je n’ai pas que ma famille, mes amis, les études, j’ai une passion qui me guide dans ma vie et c’est quelque chose que je vis tous les jours. C’est ce qui me motive à me lever le matin, qui me donne envie et du plaisir au quotidien.
Je suis très fière de représenter Saint-Martin, ça me fait trop plaisir et je suis très contente de revenir sur mon « caillou » pendant un mois ou deux.
Comment se passent tes entraînements ?
C’est particulier, parce que j’habite à Paris et il n’y a pas beaucoup d’entraîneurs. Donc je dois me déplacer tous les mois, à Bordeaux ou à Toulouse, sur une semaine complète pour l’entraînement beach. Par contre je fais l’entraînement physique à Paris.
Dans le cadre de l’équipe de France, les entraînements ne se font que pour deux événements, le Championnat d’Europe et le Championnat du Monde. Là, tout est pris en charge, on est suivies par la Fédération, avec un entraînement d’une semaine avant la compétition. Sinon, tout le reste du temps c’est moi qui prend l’initiative d’aller m’entraîner, d’avoir un coach, de faire les entraînements physiques, de participer à des compétitions, tout ça à mes frais.
Pour jouer en équipe de France, il y a des qualifications ?
Non, il y a une sélection qui est faite par le sélectionneur. Il prend en compte plusieurs critères, même s’il n’y en a pas de définis. Ça peut être en fonction des résultats que le joueur à fait, du comportement, et plein de choses qui vont différencier deux joueurs, et si l’un mérite plus que l’autre.
Mais il n’y a pas de qualification et de championnat pour se qualifier en équipe de France.
Quelles sont les compétitions que tu fais en France, du régional, du national ?
C’est du niveau national, comme le Championnat de France, je fais aussi les gros tournois, en général les BT 2000, toujours dans la catégorie Adulte. Il y en a beaucoup en été et récemment il y a eu l’Open de France, en octobre.
Quand je suis avec l’équipe de France, je joue en Junior. Il n’y a pas énormément de tournois Junior, parce qu’il n’y a pas beaucoup de joueurs dans cette catégorie, et puis je suis 13e joueuse adulte au niveau national. C’est pour cela que je fais des tournois Seniors, parce que c’est à mon niveau.
A l’international je fais des « petits » tournois. Mais je commence à aller sur le circuit international pour avoir un classement, pour essayer de monter en niveau, de me jauger avec les équipes internationales.
SMBN