« C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris le décès de Monsieur Gérard Lainez, boulanger reconnu et apprécié de tous.
Après avoir quitté sa Guadeloupe natale dans les années 70, Gérard Lainez a d’abord consacré ses premières années à Saint-Martin au métier d’entrepreneur. Ce n’est qu’au début des années 80, aidé de son indissociable épouse, Madame Lainez, qu’il a entamé sa nouvelle carrière de boulanger.
Il y mettra tout son cœur, des années durant. Forte de sa notoriété, la boulangerie Lainez a marqué des générations d’écoliers et de collégiens, grâce à son premier emplacement situé en face du stade Jean-Louis Vanterpool à Marigot. Elle est devenue au fil du temps une véritable institution dans son fief de Rambaud.
Gérard Lainez était un homme généreux qui, sans bruit, ni publicité, sponsorisait des clubs sportifs, notamment le cyclisme et l’athlétisme qu’il appréciait, mais également les associations qui lui en faisaient la demande. Il aimait aider la jeunesse de son île.
Nous nous souvenons qu’après le passage de l’ouragan Irma, la boulangerie Lainez était la seule à faire du pain tous les matins. Elle a ainsi alimenté pendant plusieurs semaines de nombreuses familles saint-martinoises sur l’ensemble du territoire. Ne se contentant pas de cet exploit, Monsieur Lainez réservait une partie de sa fournée à des distributions gratuites auprès de personnes démunies.
La Collectivité de Saint-Martin et ses élus lui en sont particulièrement reconnaissants. Son départ laissera un grand vide pour sa famille, ses proches amis et celles et ceux qui l’appréciaient. C’est désormais son fils qui a repris le flambeau de la boulangerie, grâce aux années d’apprentissage et aux conseils avisés de son père.
Au nom des membres du Conseil territorial de Saint-Martin, en mon nom personnel et au nom de ma famille, je tiens à exprimer mes plus profondes condoléances à la famille et aux proches de Monsieur Lainez. Saint-Martin le regrette déjà.
Que son âme repose en paix ».
Daniel Gibbs