Ce lundi 28 septembre, le préfet de la région Guadeloupe a reçu les représentants des secteurs faisant l’objet de mesures de fermeture administrative (événementiel, discothèques, restaurants, débits de boissons).
Cette rencontre fait suite à une première réunion, organisée vendredi 25 septembre dernier à l’initiative du préfet après l’annonce du renforcement des mesures sanitaires.
Ces réunions ont d’abord permis de rappeler l’urgence d’accompagner et de soutenir ces secteurs économiques, fortement fragilisés par des mesures de fermeture depuis plusieurs mois pour certains.
Elles ont aussi donné l’occasion au préfet de rappeler la nécessité de mettre en place des mesures sanitaires. La majorité des contaminations surviennent en effet lors de rencontres amicales et familiales, ce qui appelle à réduire le nombre de situations susceptibles d’entraîner des contaminations. Le risque d’être contaminé est ainsi trois fois plus élevé au sein d’un bar et deux fois plus élevé au sein d’un restaurant.
Cette gradation dans la réponse à la crise sanitaire a pour objectif de ralentir la progression épidémique. Des mesures encore plus contraignantes auraient des conséquences économiques fortes, y compris à moyen terme, avec une chute des réservations touristiques pour la saison à venir, fragilisant d’autant plus les acteurs économiques.
Ces rencontres ont également permis de détailler les mesures d’accompagnement dont bénéficieront les professionnels de l’événementiel, du monde de la nuit, des restaurants et des débits de boissons :
– prise en charge à 100% de l’indemnité d’activité partielle (100 % du salaire net pour les salariés, au SMIC, 84% du salaire net dans la limite de 4,5 SMIC),
– exonération de cotisations sociales pour les TPE-PME fermées administrativement avec une perte de chiffre d’affaires supérieure à 50%. En attendant que la mesure réglementaire soit prise, ces entreprises pourront demander le report de leurs cotisations pendant la période concernée,
– prise en charge de la perte de chiffre d’affaires par rapport à l’an dernier jusqu’à 10 000 € sur un mois, pour les entreprises fermées administrativement de moins de 20 salariés et avec un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros.
Les discothèques continuent à bénéficier des mesures spécifiques annoncées par le gouvernement :
– exonération de cotisations sociales du 1er février 2020 jusqu’à la réouverture,
– accès au prêt garanti par l’État (ou à défaut d’accès au PGE, avances remboursables),
– prise en charge à 100 % de l’activité partielle jusqu’à fin décembre 2020,
– aide à la prise en charge des frais fixes, dont les loyers, jusqu’à 15 000 €,
– extension du volet 2 du fonds de solidarité nationale.
Lors de ces réunions, le préfet et les représentants des acteurs économiques ont convenu qu’il est essentiel de faciliter l’accès à ces aides et d’assurer un versement rapide aux entreprises.
Pour cela, un guichet unique partenarial État-Région-CCI est mis en place au sein de la CCI des îles de Guadeloupe, joignable à l’adresse restobarevent-covid@guadeloupe.cci.fr. La CCI contribuera à la détection des entreprises en difficulté et communiquera leurs dossiers aux instances réunissant l’ensemble des services compétents (Commissaire à la vie des entreprises et au développement productif, DRFIP, CGSS, CGRR, IEDOM, DIECCTE, BPI, Région).
Les services de l’État sont d’ores et déjà mobilisés. Une première réunion, dédiée aux entreprises de la restauration, de l’événementiel et du monde de la nuit, s’est déroulée ce lundi 28 septembre. Elle a permis de rappeler les aides et outils aux mains des services de l’État pour accompagner ces secteurs, fragilisés par la crise économique. Une première liste d’entreprises en difficulté a également été examinée afin de faciliter leur accès aux mesures de soutien.
Par ailleurs, deux réunions par mois réuniront l’État et les représentants de la restauration et des débits de boissons, afin d’examiner les conséquences de la fermeture administrative ainsi que les difficultés rencontrées.
Enfin, des réflexions sont en cours d’étude pour l’adaptation au territoire guadeloupéen des mesures gouvernementales du dispositif d’aide à la profession.
Le préfet et les services de l’État demeurent pleinement engagés pour accompagner les professionnels de la restauration, des débits de boissons, de l’événementiel et du monde de la nuit, à travers cette période difficile. Il est en effet essentiel de parvenir à conjuguer la sauvegarde de l’activité économique et la protection de la santé de nos concitoyens.