Le vendredi 25 décembre, en début de soirée, la gendarmerie de Saint-Martin a été alertée par une personne qui a vu dans le ciel deux fusées de détresse au large de la baie de Grand-Case.
Les militaires ont transféré l’appel au CROSS-AG (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage aux Antilles-Guyane) à 19h57. Le témoin a confirmé la direction des fusées qu’il a vues en trajectoire descendante, aussi le CROSS-AG diffuse un Mayday Relay, et contacte à 20h22, la station SNSM de Saint-Martin. Cinq équipiers sont mobilisés et appareillent de la marina Fort-Louis à 20h45 sur le « Rescue Star ». Le semi-rigide est sur zone à 21h00, à la recherche d’un éventuel marin en difficulté.
Malgré une bonne visibilité, aucun bateau ne se trouve dans la zone où les fusées ont été signalées. Les sauveteurs interrogent des personnes présentes sur une dizaine de bateaux au mouillage, qui disent ne rien avoir vu, ou qu’il s’agissait de gens qui faisaient la fête sur la plage.
Le « Rescue Star » longe le littoral et dans la baie de Happy Bay demandent des informations à des personnes, présentes sur un bateau, qui affirment n’avoir rien vu. Le personnel de la SNSM constate qu’aucun navire n’est en difficulté, et qu’il soit possible que les fusées aient avoir été tirées depuis la plage.
Le CROSS-AG donne liberté de manœuvre à l’embarcation de la SNSM, qui retourne à la marina Fort-Louis à 21h45. Le lendemain, le Président de la station SNSM s’est rendu à la gendarmerie de Hope Estate où il a porté plainte contre X, comme convenu avec le précédent Procureur de la République.
Le Président de la SNSM rappelle « aux plaisantins inconscients (…) Que conformément à l’article 322-14 du Code Pénal, le fait de provoquer inutilement le déploiement de moyens de secours humains et matériels, peut valoir à son auteur jusqu’à 30 000 euros d’amende et deux ans d’emprisonnement ». Donc acte… !
SMBN